Alphabet bêtes farfelues

8,50 

Description

Textes: Georges Grard
Illustrations: Ludovic Joffrain

Pour 8 ans et plus – 58 pages

26 animaux farfelus sont passés sous la plume ludique de Georges Grard. Comme pour l’Alphabet des Métiers Farfelus, c’est Ludovic Joffrain qui s’y colle pour les dessins. On ne change pas une équipe qui gagne! De l’Alligrator, le super-prédateur, au Zésoif, cousin germain du zébu, en passant par le Brouton ( eh oui! Le mouton moute alors que le brouton broute), le Dofado ( en créole réunionnais ), le M…eûmoi qui réclame toujours câlins, bisous et tendresse, le Requinquaillier et sa boutique sous-marine, et le Singolo…venez faire connaissance avec cette ménagerie délirante et surréaliste.

 

                  IBISOU ROUGE

Odile, si tu te promènes au bord du Nil, un beau matin de printemps, (“Attention que les crocodiles ne te croquent, Odile!” ),tu entendras sûrement des “smack, slurp, smack”! N’aies pas peur, il s’agit du brassage et de l’embrassade des ibisous rouges qui passent leur temps à faire des bisous.On les appelle aussi les “embrassadeurs d’Egypte”. Longtemps, les savants pensaient que les ibisous étaient rouges à cause de leur nourriture: des petits crabes de la même couleur qui en pincent pour eux. Mais on vient de découvrir qu’à chaque fois qu’un ibisou reçoit un bisou d’un autre ibisou, il en rougit! Autre découverte: si les ibisous ne vivent pas chez nous, c’est parce qu’ils n’aiment pas les hivers froids. Les ibisous ont peur de la bise, ils préfèrent les bisous, les bisous salés de leurs mamans bien sûr!

 

REQUINQUAILLER

Quand le requin-marteau a un problème ou quand le requin-scie se casse une dent, il n’y a qu’une seule et unique adresse, celle du requinquailler.Dans sa boutique (sous-marine), la requinquaillerie, on trouve de tout: des cartouches d’encre pour les pieuvres, des pinces pour les crabes, des bancs pour les sardines, de l’huile pour les maquereaux, des porte-voix pour les sirènes,des moteurs pour les turbots, des litières pour les poissons-chats, des frites pour les moules, des prises de courant pour les méduses, du maquillage pour les poissons-clowns, des boîtes pour les thons, des perles pour les huîtres, des parapluies pour les baleines, du produit à vaisselle pour les éponges, des lames pour les couteaux, des peignes pour les raies,des flippers pour les dauphins, des balais pour les soles, des selles pour les hippocampes, des antennes pour les crevettes, des serviettes pour les seiches, des gants pour les manchots, des dictionnaires pour les morses, des pommes pour les dauphines, des fers à repasser pour les plies, des verres pour les bars…De tout et même une fin en queue de poisson!

 

ZÉSOIFContrairement au zébu, son bovidé de cousin, le zésoif ne possède pas de réserve d’eau sous un garrot charnu. Le zésoif est apparu en 20 000 lieues sous les mers avant Jésus Christ, dans des contrées marécageuses du sud-est de l’Europe. Il pouvait passer des jours entiers en totale immersion. Mais le réchauffement de la planète qui sévit depuis, l’a vu errer désespérément à la recherche de lacs ou d’étangs. Le zésoif à même disparu à l’état sauvage, à la fin du 19ème siècle, pour ne survivre qu’en captivité.L’homme a bien tenté de le réintroduire dans son milieu naturel, mais le bougre se rabattait sur les bars et les débits de boissons. Ses virées, le plus souvent nocturnes, occasionnaient à la population de nombreux déboires (et comme dit Dédé, “Déboires, des coups!”). Du coup, le zésoif est obligé de finir ses jours dans les zoos (les eaux!) où il noie, paraît-il , son chagrin. Nous pouvons l’admirer se la couler douce, derrière de hauts murs surveillés, au bord d’une piscine, un verre dans une main, le “allo-portable”dans l’autre (et non pas à l’eau potable!), une paille entre les lèvres et un paquet de liquide dans la poche…On peut même se demander si le zésoif ne nous a pas arnaqués un peu.