Trash Palace

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La solitude, voilà le point commun à tous ces personnages qui se veulent anticonformistes, différents d’une société qui les regarde de haut.
Entre sexe, trash, morgue, drogues, sdf, âmes solitaires et égarées, de temps en temps apprivoisées. Pascal Pacaly dresse là un portrait de ceux qui parfois sont exclus d’une « ligne de conduite », parfois partis d’eux-mêmes, loin, si loin d’un monde qu’ils ne comprennent pas et qui ne les comprend pas.

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Description

Un livre de Pascal Pacaly 160 pages
La solitude, voilà le point commun à tous ces personnages qui se veulent anticonformistes, différents d’une société qui les regarde de haut.
Entre sexe, trash, morgue, drogues, sdf, âmes solitaires et égarées, de temps en temps apprivoisées. Pascal Pacaly dresse là un portrait de ceux qui parfois sont exclus d’une « ligne de conduite », parfois partis d’eux-mêmes, loin, si loin d’un monde qu’ils ne comprennent pas et qui ne les comprend pas.
Pour résumé, il y a sans doute un peu de l’âme de « Retour à Brooklyn » d’Hubert Selby Jr, qui s’est glissée dans ces mots-là. On retrouve d’ailleurs l’esprit New-Yorkais –et d’une manière générale ses influences américaines – si cher à l’auteur, cadre s’il en est des nouvelles de « Trash Palace ».

Voir la bande-annonce de Trash Palace

Trash Palace chroniqué sur Nouvelle Vague.com
Voir la bande-annonce de Trash Palace

Trash Palace chroniqué sur Nouvelle Vague.com 

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Marvin regarde défiler les cadavres. Il est au bout du monde. Là où les frontières s’affaissent, là où les âmes s’envolent, là où les carcasses se déforment. Vingt ans. Vingt ans qu’il se trouve là, le cul posé sur la chaise en attendant le prochain passager. Autour de lui, les murs sont de briques blanches. Ce sent le froid, ça sent la mort partout. La mort, à vrai dire, c’est son boulot. Son truc, le maquillage. Rendre tout ça un peu plus acceptable, lui donner un goût un peu plus prononçable. Etre beau à l’heure. Etre à l’heure au rendez-vous. Pour la dernière représentation, le dernier bal. Rendre le corps artificiel à l’autel sacrificiel. Marvin regarde l’horloge. Le temps passe trop vite. Il sort une clope de son pantalon et regarde autour de lui. Il allume ensuite la tige et se délecte. Il a un léger haussement d’épaules, ferme les yeux et renverse sa tête en arrière. La fumée se répand dans la salle, pénètre dans les casiers et rentre dans les poumons qui s’en foutent bien maintenant.

(Extrait de la nouvelle « Au bout du monde »)